Parmi les secteurs qui semblent avoir bénéficié de la pandémie de coronavirus qui a frappé le monde pendant deux bonnes années, on trouve le secteur de la location. Les changements structurels liés à la situation économique, la transformation du rapport à la voiture, la transition en cours vers l’électrification, l’augmentation des coûts fixes et d’entretien des véhicules, la pénurie de composants électroniques qui allonge le délai de livraison des nouveaux modèles : tous ces facteurs n’ont fait qu’effleurer le monde de la location, qui est appelé à se développer encore dans les années à venir.
Selon un rapport de Il Corriere della Sera en kiosque ce matin, le marché mondial de la location de courte et de longue durée devrait représenter plus de 100 milliards d’euros d’ici 2027. Un exemple concret de la tendance dans ce secteur concerne Hertz, qui, après avoir commandé 100 000 Teslas l’année dernière, a annoncé son intention d’acheter 65 000 voitures électriques à hautes performances de la marque Polestar, pour les louer d’abord en Europe, puis en Amérique du Nord, pour une commande qui pourrait s’élever à environ 3 milliards d’euros. Le journal souligne que de plus en plus de partenariats entre constructeurs et loueurs voient le jour : Stellantis, qui a conclu un accord avec BMW et Mercedes-Benz pour acquérir leur service d’autopartage Share Now, ce qui permettra à Free2move, la filiale de mobilité de Stellantis, de s’implanter dans 14 nouvelles villes européennes, est également un acteur clé.
De la location au partage, le pas est donc court. Flee, par exemple, a présenté un service permettant de créer une communauté via l’application MyFlee qui invite des amis ou des collègues à utiliser votre voiture lorsqu’elle n’est pas utilisée, tandis que Virtuo, une application 100% numérique et à la demande, électrifie sa flotte et a connu une croissance de 40% ces derniers mois. Bref, une période qui s’annonce fleur bleue pour tous les opérateurs du secteur : la location n’a pas l’intention de s’arrêter.