Le ministre du Développement économique, Giancarlo Giorgetti, a parlé des voitures au Festival de l’économie de Trente. « Le gouvernement a compris l’importance de l’industrie automobile, en apportant son soutien au secteur avec un plan pluriannuel. Jusqu’à présent, nous avons soutenu la demande, maintenant nous devons agir sur l’offre », a expliqué l’homme politique. L’idée du gouvernement est d’impliquer non seulement les constructeurs automobiles mais aussi les composants dans ce soutien global.
Cependant, quelque chose semble clocher en ce qui concerne l’avenir de la voiture, qui sera – qu’on le veuille ou non – électrique. « Dans la course aux incitations du plan national de relance et de résilience (PNRr) pour l’instant, il y a une exception de taille. Ce qui se passe pour la plupart des interventions gérées par le ministère du Développement économique (Mise), à savoir un excès de demandes par rapport aux ressources, ne s’applique pas pour l’instant aux guichets réservés aux investissements productifs dans les secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables, pour chacun desquels 500 millions sont disponibles. Dans ces domaines, quelques grands projets sont prêts – Enel sur l’énergie photovoltaïque à Catane, le suédois Midsummer dans les Pouilles sur l’énergie éolienne, la gigafactory Stellantis pour les batteries électriques à Termoli – mais la participation des PME dans ces secteurs est encore faible. En ce qui concerne les autobus électriques, par rapport aux 300 millions disponibles, seul un nombre limité de projets sont arrivés jusqu’à présent, notamment ceux d’Iveco et d’Industria Italiana Autobus », rapporte Il Sole 24 Ore.
Il semble donc que la transition électrique, présentée comme telle, soit considérée comme un frein plutôt qu’une opportunité. Par conséquent, les investissements ne viennent pas, en l’absence d’une poussée chorale capable de soutenir le secteur de la base (chaîne d’approvisionnement) au sommet. Il ne sera pas du tout facile pour le gouvernement actuel (et les suivants) de gérer cette situation, avec le risque que l’Italie prenne du retard dans la course à l’électricité et aux énergies renouvelables. Des interventions indirectes peuvent être nécessaires, par exemple pour réduire la charge bureaucratique pesant sur les PME. Mais le jeu sera encore long.