La ministre du Travail, Andrea Orlando, rejoint la liste des personnalités qui ont critiqué Carlos Tavares et son salaire somptueux de plus de 19 millions d’euros pour 2021. Hier, c’était au tour des deux candidats à la présidence de l’État français, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui en chœur avaient défini comme « choquante » la rémunération perçue par le manager portugais, le premier parlant d’un « chiffre astronomique excessif ». De la politique française, nous sommes passés à celle de notre pays.
« Je pense qu’à un moment comme celui-ci, avec les coûts actuels de l’énergie, l’inflation, les salaires bloqués dans un secteur crucial pour la transition énergétique, qui reçoit d’importantes incitations de l’État pour soutenir cet objectif et pour l’après-Covid, c’est une véritable gifle », a déclaré le ministre Orlando aux micros de Il Corriere della Sera en kiosque ce matin. Sur un point, le ministre du travail est d’accord avec Macron : l’écart salarial doit être traité au niveau national et européen. Entre-temps, Stellantis est personnellement monté au créneau pour défendre son PDG : « La rémunération de Carlos Tavares, qui varie de 90 % en fonction des résultats de l’entreprise et repose sur des critères de performance, est de 19,1 millions d’euros, inférieure à celle de GM ou de Ford, par exemple, et doit être considérée par rapport à la taille et aux performances de l’entreprise qu’il dirige ».