Alpine se prépare à faire un grand pas en avant. À partir de 2024, la marque embrassera le monde électrique et abandonnera une liste composée d’une seule voiture, bien que » décomposée » en différents montages. Alpine ne sera plus seulement l’A110 : elle s’enrichira, et en continuant à être présente dans le monde de la course, elle tentera de continuer à nourrir une histoire sportive qui a une grande signification.
Nous en avons discuté avec Cristina Faienza, directrice territoriale d’Alpine, qui est convaincue qu’il est impossible d’envisager l’avenir sans s’appuyer sur ce qui a été fait dans le passé. « Alpine est une marque qui renaît littéralement, et je dois admettre qu’il aurait été difficile d’imaginer une A110 comme celle-là, clairement faite pour être très proche de l’ancienne Berlinetta, mais capable de susciter autant d’intérêt en termes de modernité. La capacité à conserver une valeur : c’est le secret pour pouvoir évoluer, sous différentes formes et vers différents défis, comme l’électrification. Nous avons posé et continuerons de poser des questions sur la façon dont nous avons compris les voitures jusqu’à présent et comment nous les comprendrons demain. Mais de la fondation d’Alpine à 2022, notre voiture, bien qu’elle ait évolué, ne s’est pas trahie. Être cohérent, transparent, tant en compétition qu’en production, et en même temps ne pas en faire trop : ce sera la plus grande difficulté de ce défi que nous avons entrepris.
Faienza, à côté du prototype A4810 réalisé en collaboration avec IED Turin, nous dit combien la nostalgie est un point fort. Pour une marque comme la nôtre, qui est très attachée à la course, le chapitre sur qui nous étions est très important, vous ne pouvez pas l’oublier. Les chapitres suivants, ceux qui doivent encore être écrits, ne peuvent donc pas exclure qui nous étions. Cependant, par rapport à 2017, la ligne tracée est très claire. Nous avons maintenant un horizon clair pour les innovations majeures en matière de produits ; nous allons nous éloigner du concept de modèle unique, nous allons devenir une sorte de centre d’innovation. Toutes les technologies sur lesquelles nous travaillons déjà viendront s’ajouter aux nouvelles tendances qui nous seront proposées par le groupe Renault, dont la proximité est très importante. Nous devons donc conserver ces valeurs du passé pour lesquelles tous les fans nous aiment, mais en même temps nous ne pouvons pas fuir la voiture électrique : nous trouverons la solution pour rester très fortement Alpine.
La question est de savoir si les courses automobiles contribuent réellement à stimuler les ventes de voitures de route. En général, le sport automobile est le terrain de jeu qui nous permet de nous exprimer et d’apprendre, afin d’améliorer notre produit. Nous sommes une petite marque, donc utiliser l’immensité de la masse médiatique de la Formule 1 est le moyen le plus efficace, le plus direct et le plus cohérent de s’adresser aux gens. Dans les valeurs d’Alpine, nous allons certainement aussi perpétuer l’esprit de Renault Sport. Il y a des moments de transition à surmonter, par exemple l’attente de la nouvelle hypercar et les choix sur les éventuels futurs championnats auxquels participer. Mais la concurrence doit rester au cœur du plan de relance d’Alpine », a conclu M. Faienza.