Rattraper la Chine dans le domaine de la production de batteries électriques sera un véritable casse-tête pour l’Europe. D’autre part, c’est l’une des raisons pour lesquelles le Vieux Continent est à la traîne du géant asiatique sur le marché mondial de la voiture électrique. Si l’on ajoute à cela le fait que la Chine a commencé à investir dans les véhicules à batterie bien plus tôt que l’Occident, le tableau est parfaitement dessiné. Mais ce fossé peut-il être comblé ? Et si oui, dans combien de temps ?
Il est difficile de répondre à cette question, notamment parce que les estimations font état d’un écart véritablement abyssal entre les deux macro-régions industrielles : au niveau mondial, en effet, la Chine possède aujourd’hui 75% de la capacité de raffinage du cobalt et 59% de la capacité de traitement du lithium. Il Fatto Quotidiano, en kiosque ce matin, résume ainsi la situation : « Plus qu’un décalage, une absence de décalage avec le reste du monde ». Mais malheur à l’Europe si on la laisse pour morte : le même journal rappelle que de plus en plus de start-up se consacrent à la recherche et au développement de matériaux moins chers et plus faciles à trouver, à tel point que « d’ici cinq ans, une partie des véhicules électriques circulant sur nos routes pourrait passer de la technologie lithium-ion à celle du sodium-ion ou du lithium-soufre, jusqu’à deux tiers moins chère que l’actuelle ».
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Une transition qui, si elle se concrétise, pourrait mettre un terme à l’un des principaux obstacles à la diffusion des véhicules électriques sur le Vieux Continent, à savoir les prix élevés et absolument excessifs par rapport aux modèles thermiques correspondants. Toutefois, certains problèmes critiques restent à résoudre, conclut le journal : les batteries sodium-ion ne stockent pas encore suffisamment d’énergie, tandis que les batteries au soufre se corrodent rapidement et ne durent guère plus longtemps. Mais le défi est lancé.
