La guerre en Ukraine est comme tous les conflits : une terrible atrocité. Au milieu de tant de souffrances, il est difficile de voir un quelconque avantage pour les personnes concernées, et il est encore plus difficile de voir une lueur d’optimisme à long terme, que ce soit là où les bombes tombent ou pour la paix internationale. Il y a cependant ceux qui espèrent que cette guerre initiée par la Russie, une fois terminée, pourra conduire à un changement – dans un sens positif – capable de donner à l’humanité une chance de résoudre certains grands problèmes mondiaux. L’une de ces personnes est Markus Duesmann, le PDG d’Audi.
« La paix en Europe est la base de notre prospérité, nous devons la retrouver le plus vite possible. La paix est également le seul moyen de maintenir notre puissance économique, à égalité avec les États-Unis et la Chine. Il est certain que la réduction du prix de l’essence à l’aide de subventions ou de décrets ne contribue pas à atteindre l’objectif de réduction de l’utilisation des combustibles fossiles. Nous devons utiliser cette guerre comme un catalyseur pour une accélération significative de la transition énergétique, vers les énergies renouvelables dont nous aurons de toute façon besoin », a déclaré M. Duesmann lors du sommet Ludwig Erhard, selon un communiqué de presse d’Audi.
« Le manque de matières premières prouve la nécessité d’ouvrir une nouvelle voie, celle de l’économie circulaire qui peut nous permettre d’être plus indépendants. Bien sûr, la mondialisation a apporté croissance et prospérité au monde, et nous n’avons pas l’intention de revenir en arrière. Nous restons partisans du libre-échange et de la collaboration mondiale. Mais disposer d’une énergie locale nous permettrait de réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur », a expliqué M. Duesmann, faisant référence au difficile équilibre entre l’autosuffisance énergétique et la mondialisation.
M. Duesmann a également félicité les fournisseurs travaillant en Ukraine qui ont réussi, malgré la situation, à produire et à maintenir des contacts ouverts avec les constructeurs automobiles de l’autre côté de leur frontière. Il a confirmé que ces fournisseurs ne seraient pas abandonnés après la fin du conflit.