Après une journée très tendue de va-et-vient continu, le Parlement européen a finalement voté en faveur de la proposition Fit For 55, qui conduira le continent à réduire ses émissions de 55% d’ici 2030 (et par rapport à 1990). Pour atteindre cet objectif, une interdiction de la vente de voitures à essence et diesel à partir de 2035 a été approuvée.
L’amendement soutenu par le Parti populaire européen (centre-droit) visant à réduire les émissions de CO2 de 90%, au lieu de 100%, n’a pas été approuvé. L’approbation de l’arrêt de l’essence et du diesel a été obtenue par 339 voix pour, 249 contre et 24 abstentions. Le texte va maintenant être soumis à ce qu’on appelle le « trilogue », c’est-à-dire le processus de négociations formelles et informelles entre le Conseil de l’UE, la Commission et le Parlement lui-même.
D’autres amendements ont été rejetés, comme ceux portant sur la possibilité d’inclure les biocarburants comme alternatives pour réduire les émissions. En fin de compte, cependant, la prolongation de 2030 à 2036 de l’exemption pour les petits fabricants de voitures (de 1 000 à 10 000 par an) et de camionnettes (de 1 000 à 22 000) a été approuvée. C’est une nouvelle importante pour la Motor Valley.
Au cours de la journée, un tableau sombre a semblé se dessiner pour les futures règles écologiques que l’Europe voulait se fixer. Plus tôt dans la journée, la réforme du marché du CO2, l’un des piliers de la transformation climatique de l’UE, avait été rejetée avec fracas. Un amendement de dernière minute du Parti populaire européen, soutenu par les libéraux et les eurosceptiques, avait conduit les sociaux-démocrates et les Verts à voter contre le texte dans son intégralité et à renverser la position commune du Parlement européen. Le système d’échange de quotas d’émission, qui fixe un prix pour le dioxyde de carbone émis par quelque 11 000 installations industrielles à forte intensité énergétique et qui constitue la pierre angulaire de la politique climatique de l’UE depuis 2005, devra être rediscuté à l’avenir.
Le SCEQE couvre une série de permis qui exemptent les industries du paiement des tonnes de dioxyde de carbone qu’elles émettent afin qu’elles aient le temps d’investir dans des technologies propres tout en maintenant leur compétitivité. Le texte, approuvé en commission de l’environnement, devait mettre fin à ces permis en 2030, mais l’amendement a repoussé cette date à 2034.
(mis à jour à 21.30)