Il a un peu disparu du radar de l’actualité, mais l’arrêt de l’essence et du diesel à partir de 2035 imposé par l’Union européenne est toujours là, sur la table, prêt à être mis en œuvre. Une échéance qui a rebuté bon nombre de profils, des politiciens européens (et italiens) aux PDG et présidents des constructeurs automobiles opérant sur le Vieux Continent. Nous savons, par exemple, que Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, a fait savoir à plusieurs reprises qu’il n’était pas un grand fan de l’approche mono-technologique de la mobilité, et pourtant le groupe qu’il dirige semble de plus en plus tourné vers un avenir sur le robinet.
L’objectif de Stellantis est d’être en mesure d’identifier un plan qui englobe l’électrique de manière globale, permettant ainsi à l’entreprise de jouer un rôle de premier plan et même d’anticiper l’objectif de 2035 à 2030. Selon Davide Mele, vice-président senior chargé des affaires générales de Stellantis Italia, qui, lors d’une table ronde sur la transition écologique au congrès national de l’Uilm, a ajouté : « Stellantis veut relever le défi en vainqueur, en construisant une voiture propre, sûre, connectée et accessible. Les coûts de cette transformation technologique sont élevés, 50 % de plus dans le même segment, et des investissements énormes sont nécessaires pour relever ce défi ». La transition vers l’électricité est sur le point de commencer et, selon M. Mele, elle a jusqu’à présent été abordée « à reculons » par de nombreux acteurs du secteur, mais manifestement pas par Stellantis.
« Nous embrassons la transition mais n’oublions pas qu’il y a la législation Euro 7 qui oblige les entreprises à investir dans le moteur endothermique qui va mourir en 2035. Donc, si nous examinons le raisonnement que nous faisons, 2027 sera déjà une année où le moteur endothermique mourra. De ce point de vue, nous demandons une révision d’Euro 7″, a conclu le vice-président senior Corporate affairs de la division italienne du groupe issu de la fusion entre FCA et PSA.