Le 5 septembre approche, mais les nuages qui entourent le projet Silk-Faw ne se dissipent pas pour autant : le parquet de Reggio Emilia a ouvert une enquête sur l’entreprise prête à s’implanter aux portes de la Motor Valley. La coentreprise américano-chinoise avait depuis longtemps annoncé son intention de commencer la production de certains modèles en Italie, présentant un projet à réaliser dans la province de Reggio Emilia avec un centre de production et de R&D qui aurait garanti des milliers d’emplois. Ces derniers mois, cependant, les retards incessants et l’absence de réponse des propriétaires ont alarmé l’administration locale et la région d’Émilie-Romagne.
Après la dernière réunion de juillet, la date du 5 septembre a été annoncée comme le jour clé pour le début des travaux à Gavassa, mais malgré le fait qu’il ne reste que peu de temps, les doutes et les incertitudes entourant le projet continuent. La situation a été aggravée par le dossier ouvert par les magistrats de Reggio Emilia, qui ont confié certaines enquêtes à l’unité de police économico-financière de la Guardia di Finanza après une plainte présentée par Gianluca Vinci, avocat et politicien local affilié à Fratelli d’Italia. Les enquêteurs se concentreront précisément sur les reports continus, avec le projet qui aurait dû commencer bien plus tôt et qui a reçu le soutien de la région Emilie-Romagne, qui a garanti 4,5 millions d’euros de fonds publics. En attendant de connaître le sort de l’usine qui doit être construite à Gavassa, Silk-Faw poursuit le développement de l’hypercar S9 électrifiée et des modèles électriques de la Série S qui arriveront sur le marché en 2025, en essayant de compenser les illustres adieux qui ont eu lieu ces derniers mois, avec Amedeo Felisa et Roberto Fedeli qui ont fait leurs adieux à l’entreprise pour passer chez Aston Martin.