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Le ministre des Entreprises et du Made in Italy : « L’UE doit s’occuper du dossier Euro7 et CO2 pour les poids lourds, la neutralité technologique est nécessaire ».
Publié le 26 février 2023 à 13:50
L’arrêt de la vente de nouvelles voitures à essence et diesel en Europe à partir de 2035 et, plus généralement, la transition verte qui balaie le secteur automobile continuent de secouer la politique italienne. Cette fois-ci, c’est Adolfo Urso, ministre de l’Entreprise et du Made in Italy, qui a utilisé des mots de protestation contre l’attitude de l’UE sur la question. Aux micros de TgCom24, il a réitéré la position du gouvernement italien sur la question, qui est désormais également connue grâce aux déclarations d’un autre ministre, Matteo Salvini, ministre des Transports et des Infrastructures.
« Sur la conversion verte du secteur automobile, nous demandons à la Commission européenne de traiter de manière réaliste les deux dossiers encore en cours, Euro7 et CO2 pour les véhicules lourds, afin de donner réellement aux citoyens la possibilité de s’adapter à temps – les mots d’Urso rapportés par Ansa – Si ce n’est pas le cas, nous sommes prêts à transmettre le dossier au prochain Parlement européen et à la prochaine Commission ». Une pensée qui sonne presque comme une sorte d’ultimatum aux institutions européennes actuellement en fonction : le ministre en question a répété une fois de plus combien la vision de la majorité parlementaire actuelle en Italie est pragmatique et concrète plutôt qu’idéologique. Nous ne pouvons pas passer de la poêle à frire de la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie à la braise de la dépendance vis-à-vis des matières premières chinoises », a ajouté M. Urso.
Urso a conclu en mentionnant la clause de révision à 2026, lorsque, selon lui, probablement grâce à la nouvelle Commission et à un nouveau Parlement européen beaucoup plus conscient, les étapes et les modalités de la transition écologique pourront être revues : « Nous devons aborder ce processus avec une neutralité technologique : si le biométhane ou le biocarburant ou l’hydrogène peuvent atteindre le même objectif que les voitures électriques, alors utilisons aussi d’autres technologies ».
